Nzérékoré : L’UICN œuvre pour la restauration des Réserves de Biosphères des monts Nimba et du Massif de Ziama…

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NZEREKORE- L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a organisé un atelier de 2 jours dans le cadre de la validation du document du projet « renforcement de la restauration et de la conservation des réserves de Biosphère des Monts nimba (le corridor écologique de Bossou) et la forêt de Ziama en Guinée».

Lancée le mercredi 12 Juin 2024, dans un réceptif hôtelier de la commune urbaine de N’zérékoré, la session de deux jours a regroupé plusieurs acteurs et structures étatiques et non étatiques évoluant dans le domaine de la protection et de la conservation de l’environnement.

Objectif, présenter le document de projet rédigé par l’équipe de consultants en vue de recevoir les contributions des parties prenantes et de valider la version finale du document de projet à soumettre au FEM.

« C’est un atelier de validation du document de projet, dans le cadre de la conservation et de la restauration des réserves de biosphère du mont Nimba mais aussi du Ziama. C’est un travail qui a été fait avec les consultants que UICN a délégué pour développer le document de projet et donc nous venons pour partager les résultats de cette recherche, ce document de projet avec l’ensemble des parties prenantes aussi bien du niveau central c’est-à-dire les directions centrales de Conakry et ici avec les acteurs régionaux de la région forestière et les représentants des communautés. Le projet qui vient pour améliorer tout ce qui est gouvernance dans la gestion des écosystèmes de ces paysages et surtout accompagner les communautés parce qu’il faut concilier le développement des communautés à la conservation de l’environnement. Ce projet vient accompagner toutes les initiatives qui sont sur le terrain, avec le CEGENS, le Centre forestier pour renforcer cette capacité d’intervention en faveur de la conservation de la biodiversité, mais aussi de l’amélioration des conditions de vie des communautés », a indiqué Richard Labilé SAGNO, représentant de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (l’UICN) en Guinée.

Conscient du réchauffement climatique et de la dégradation très poussée de l’écosystème, ce projet endossé par le gouvernement de la République de Guinée et soumis à l’UICN en tant qu’agence de mise en œuvre, s’inscrit dans le cadre du programme régional intégré des forêts guinéennes d’Afrique de l’Ouest conduit par la Conservation Internationale. En tant que plateforme régionale, elle sert à appliquer une approche globale du biome afin d’engager et d’inciter les acteurs étatiques et non étatiques dans toute la région de l’Afrique de l’Ouest et au-delà à protéger et à améliorer la gouvernance efficace des forêts guinéennes d’Afrique de l’Ouest.

Le but ultime est de maximiser les avantages environnementaux mondiaux et de contribuer à la santé de la planète et au flux des services écosystémiques vitaux qui sous-tendent le bien-être de l’homme.

« Ces ressources naturelles subissent aujourd’hui une forte pression due à l’homme à travers les activités que sont l’agriculture, l’élevage, l’urbanisation, des constructions d’infrastructure, sur tout l’exploitation du bois, avec la production du charbon et des bois de feu. A ces fléaux, il faut ajouter le changement climatique face auquel nous avons un grand intérêt à conjuguer les efforts, pour la conservation de la diversité biologique et la gestion durable participative des ressources naturelles dans les paysages de nos réserves de biosphère notamment le Nimba et le Ziama. C’est pourquoi au nom de madame la ministre, je voudrais m’en féliciter de la présence de plusieurs structures et projets, qui interviennent dans la région administrative de Nzérékoré. Avec les nombreuses ressources forestières qui existent en Guinée qui était considérée comme étant un pays, qui séquestre le Carbon projeté dans la nature. Mais aujourd’hui avec la coupe abusive du bois, les experts ont démontré que la Guinée est en passe de devenir un pays émetteur de Carbon. Et cela aura des lourdes conséquences parce que tous les appuis, de financement international que nous connaissons, nous allons les perdre parce que nous sommes émetteurs. Nous sommes sur la ligne rouge maintenant. Donc le défis est immense. Il faudrait que chacun à son niveau, puisse s’engager justement dans ce combat à faire en sorte que cette ligne rouge ne soit pas conçue par notre pays », a souhaité Seydou Barri Sidibé, conseiller principal de la ministre de l’environnement et du développement durable, représentant Madame la ministre.

‘’Nous sommes tous conscients des menaces qui pèsent sur ces écosystèmes précieux. Cet atelier de validation est une étape importante, pour assurer que le document de projet que vous allez examiner reflète fidèlement les réalités et les priorités du terrain. Je vous encourage à participer activement aux discussions et à formuler des recommandations constructives. Votre engagement et vos contributions sont essentiels pour la réussite de ce projet. Je voudrais à cet effet exprimer ma gratitude aux partenaires techniques et financiers, notamment l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, aussi la Conservation Internationale et au FEM pour leur engagement continu envers la préservation de notre environnement. De même je remercie chaleureusement le ministère de l’environnement et du développement durable pour sa collaboration et son leadership dans ce projet essentiel, et les autres initiatives dans notre région’’, a ajouté El hadj Tidiane SOUMAH directeur de cabinet du gouvernorat de Nzérékoré.

Organisé les 12 et 13 juin 2024, l’atelier a été marqué par la participation des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des représentants des sociétés minières de la place. Il a également connu la participation des cadres de plusieurs ministères comme celui de l’environnement et du développement durable, de l’agriculture et de l’élevage, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’Energie, de l’hydraulique et des hydrocarbures et de l’administration du territoire et de la décentralisation.

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